Parent influent : Peter Hominuk

Le mois de mars est consacré à la Francophonie, et ce, partout dans le monde. Pour célébrer cette occasion, nous avons le plaisir de vous présenter, en collaboration avec l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Peter Hominuk, père de deux enfants qui fréquentent des écoles du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO).

Directeur général de l’AFO, Peter s’implique sans relâche au sein de la communauté franco-ontarienne et œuvre à faire rayonner la francophonie partout en Ontario. Nous souhaitons donc non seulement souligner son implication en tant que premier éducateur de ses enfants, mais également reconnaître son engagement ainsi que son dévouement à améliorer les conditions de vie des francophones de l’Ontario.

De quelle façon êtes-vous un parent engagé?

Originaire du sud-est de l’Ontario, précisément de la région de Welland-Niagara, je réside désormais dans l’est de la province. Je me décris comme un mari, un père et un très fier Franco-ontarien. Je me suis très tôt impliqué dans le domaine communautaire et j’ai occupé plusieurs fonctions au cours de ma vie. J’ai notamment travaillé auprès de la jeunesse de ma région à TFO, puis à la Clé d’la Baie à Penetanguishene, organisme qui a développé de nombreuses structures à destination des parents, par exemple des garderies, des programmes à la petite enfance ainsi que des services de travail social.

À titre de père, je me rends compte que le rôle de parent est polyvalent et dynamique, et qu’il demande des habiletés d’adaptation. L’influence des parents n’est certes pas la même lorsque les enfants sont plus jeunes, comparativement à lorsqu’ils grandissent et vivent l’adolescence. Cela dit, je suis très proche de mes deux enfants et je contribue énormément au développement de leur construction identitaire. Mes enfants sont aussi de fiers Franco-ontariens.

Pour moi, le plus important est que mes enfants sachent que je suis là pour eux, et je peux fièrement dire que c’est le cas.

Quelles sont les raisons qui motivent votre engagement?

Il n’y a rien de plus important que la famille. Je m’implique hardiment dans la communauté afin d’aider les parents et les familles à pleinement s’épanouir dans leur communauté et à vivre pleinement leur identité. Je souhaite également assurer la même chose pour ma propre famille.

Je désire donner l’exemple suivant à mes enfants : lorsque nous travaillons fort, nous pouvons accomplir de grandes choses, avoir de l’influence et améliorer le monde qui nous entoure. Défendre une cause qui me tient à cœur tout en vivant ma fierté franco-ontarienne constitue la raison qui anime mon implication et mon engagement.

Qu’est-ce que la francophonie ontarienne pour vous?

La francophonie ontarienne fait partie intégrante de mon identité. Puisque j’appartiens à cette communauté, c’est donc tout naturellement que je souhaite la voir se développer et s’épanouir pleinement. La francophonie ontarienne, c’est avoir des aspirations et songer à un avenir meilleur, fructueux et enrichissant.

Il est fondamental d’évoquer le mélange de cultures et de talents lorsque nous parlons de la francophonie ontarienne. Cette diversité culturelle enrichit le développement continu de la communauté et y contribue de façon importante.

La culture franco-ontarienne évolue : elle devient de plus en plus forte. Nous devons avoir confiance en qui nous sommes et aux contributions que nous apportons au développement de notre société. Il ne faut pas craindre de s’identifier en tant que franco-ontarien, de réclamer son droit à l’accès à des services en français et de se faire servir à sa juste valeur. Revendiquer son identité franco-ontarienne, c’est tout simplement vivre sa vérité.

Quelle est l’importance de célébrer la Semaine de la francophonie?

Lorsqu’on est jeune, notre francophonie est très locale, familiale et communautaire. On n’a pas nécessairement cette ouverture vers le monde externe. On peut même ne pas être conscient que la francophonie s’étale hors de nos frontières personnelles. Des francophones, il y en a plusieurs. Mais est-ce tangible?

Une occasion concrète comme la Semaine de la francophonie permet aux francophones de constater qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils appartiennent à un grand groupe de personnes. Nous sommes 321 millions de francophones à travers le monde, ce qui est remarquable! Cette occasion nous permet de nous rassembler, de nous connecter à nos racines et d’en être fiers.

Je dois avouer que la Journée de la francophonie est un de mes jours préférés de l’année. J’aime beaucoup célébrer ma communauté!

Comment inviteriez-vous les gens à célébrer cette occasion?

J’encouragerais les gens à poser des gestes concrets qui les ancrent dans la francophonie. Ces gestes peuvent être à petite échelle (p. ex., au sein de leur famille ou de leur cercle proche) ou même à plus grande échelle (p. ex., au sein de leur communauté). Nous devons saisir cette occasion pour sortir de notre isolement et discuter avec les gens qui nous entourent, qu’ils soient francophones ou non. C’est à travers les échanges, le partage et le réseautage que nous conscientisons les esprits en prônant l’ouverture.

Mon rêve est que tout le monde célèbre la Francophonie, comme c’est le cas avec la Saint-Patrick. Qu’on soit Irlandais ou pas, cette journée permet de s’amuser, de discuter, de se regrouper et de partager. Je souhaite que la Journée de la francophonie fasse de même, et ça commence par des gestes concrets.

Quels conseils avez-vous pour les parents?

Ne jamais lâcher! Il n’est pas facile d’être francophone en Ontario. Nous sommes capables d’intégrer d’autres cultures, tout en restant ancrés dans la nôtre d’origine. Ça ne doit pas être soit la nôtre, soit celle des autres : elles peuvent très bien être mutuellement inclusives.

J’encourage les parents à ne pas s’assimiler et à vivre leur francophonie comme il leur convient. Plus on parle français, mieux on devient. Il est primordial de ne pas délaisser notre langue au profit d’autres.

J’invite également les parents à avoir des discussions sur la dynamique familiale avant même de devenir parents. Mentionnez vos valeurs et ce qui vous tient à cœur, par exemple le fait que vous souhaitez que vos enfants soient francophones et fréquentent une école de langue française.

Finalement, je dirais à tout le monde de célébrer votre identité, vos cultures, vos valeurs. N’ayez pas peur de les intégrer dans votre vie familiale et quotidienne. C’est le mariage de différents horizons qui fait la force et la richesse d’une communauté!

«La Semaine de la francophonie, permet aux francophones de voir qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils appartiennent à un grand groupe de personnes. Cette occasion nous permet de nous rassembler, de nous connecter à nos racines et d’en être fiers.»

Peter Hominuk
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