🍎 Pour ce mois de septembre, nous sommes ravis de mettre en lumière Mélissa Joseph, une mère engagée et nouvelle administratrice au sein de notre conseil d’administration. Membre active du conseil de parents des deux écoles de ses garçons du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), Mélissa met aussi son expertise de conseillère stratégique en communication au Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) et son parcours en journalisme au service de notre réseau. Son engagement renforce la voix des parents et inspire toute notre communauté. 📚
Trop souvent, on attend qu’un problème nous pousse à frapper à la porte de l’école. Moi, je crois qu’il faut choisir de bâtir ce lien au quotidien.
Mélissa Joseph
De quelle façon êtes-vous un parent engagé?
Pour moi, être un parent engagé, c’est d’abord rester au courant de ce qui se passe à l’école et maintenir un contact humain. Dès la première rentrée de mon plus grand, j’ai commencé à m’impliquer comme bénévole, notamment pour la garde du midi ou pour la lecture en classe avec les plus petits. Ça m’a aidée à comprendre l’environnement scolaire et à tisser des liens. Je vois l’école comme une petite communauté : en participant, on apprend à connaître les visages derrière les noms dont nos enfants nous parlent le soir.
Au fil des années, quand mes enfants ont grandi, je me suis intéressée au conseil de parents pour mieux comprendre la culture de l’école, ses projets et ses réussites. J’essaie aussi de prendre part aux sorties scolaires quand c’est possible, et je prends toujours le temps de saluer, de remercier ou de féliciter les enseignant(e)s dans nos échanges. Pour moi, entretenir une communication ouverte et positive avec le personnel scolaire est essentiel – et ça ne devrait pas seulement se faire quand une situation urgente ou négative survient. Trop souvent, comme parents, on attend qu’un problème nous pousse à frapper à la porte de l’école. Je crois qu’il faut plutôt choisir de bâtir ce lien au quotidien, simplement pour mieux se comprendre et avancer ensemble.
J’ai réalisé que nos enfants passent parfois plus de temps avec leurs camarades, le personnel éducatif ou enseignant qu’avec nous. Alors, pourquoi ne pas développer aussi un lien avec ces personnes? Je crois qu’il existe une culture de l’éducation qui évolue. Notre génération de parents n’a pas eu la même relation avec l’école; autrefois perçue surtout comme une autorité, elle est aujourd’hui un milieu de savoir-être et de collaboration. La complicité école-famille n’est pas automatique : elle se construit. Pour moi, il est normal de donner un coup de pouce aux enseignant(e)s, qui portent une grande charge de travail. C’est une façon de contribuer au bien-être de toute la communauté scolaire.
Quelles sont les raisons qui motivent votre engagement?
Pour moi, l’engagement parental, c’est presque une évidence. Je suis professionnelle en communication, alors, naturellement, j’ai envie de mettre mes compétences au service de la communauté scolaire. Pour que celle-ci soit saine, accueillante et épanouissante, il faut y contribuer. Je le ressens vraiment comme une responsabilité – et non seulement pour le bien-être de mes propres enfants.
Bien sûr, je le fais parce que je veux que mes enfants reçoivent une bonne éducation, qu’ils puissent s’amuser, évoluer, être bien encadrés et bien socialiser. Toutefois, c’est plus large que ça : j’ai envie d’avoir confiance dans le système scolaire public, de bâtir ce lien de confiance et de faire ma part pour que l’environnement dans lequel ils grandissent soit positif. Offrir mon temps, mon expertise, c’est ma façon de redonner.
Je sais bien que tout le monde n’a pas les mêmes disponibilités ni les mêmes possibilités de s’impliquer. Puisque moi je peux le faire, alors pourquoi ne pas en profiter? Je crois qu’il faut aussi démystifier cette implication : participer à un conseil de parents ne devrait pas être intimidant. Ça devrait être quelque chose de simple, naturel et accessible à tous les parents. Il y a mille et une façons de donner un coup de main et de s’investir, chacun à sa mesure.
Quels conseils souhaitez-vous donner aux parents de votre communauté?
Je crois profondément que notre engagement comme parents contribue à bâtir un avenir meilleur pour nos enfants – et pour notre société. Les enfants d’aujourd’hui deviendront les adultes de demain, et l’école est l’un des premiers espaces pour construire une société forte, inclusive et bienveillante.
Je comprends que certains parents puissent avoir des inquiétudes ou des frustrations, mais il faut se rappeler qu’on partage tous cette responsabilité : on ne peut pas tout remettre entre les mains de l’école. Chacun peut trouver une façon de contribuer, à sa mesure.
Commencez par être présent. Parlez avec l’enseignant(e) de votre enfant dès le début de l’année : discutez de ses besoins, demandez comment vous pouvez soutenir votre enfant et l’enseignant(e) dans son quotidien.
Si vous souhaitez aller plus loin, impliquez-vous dans la salle de classe, participez à des activités ou donnez un coup de main au conseil de parents ou au conseil d’école – même sans en être membre. Il y a toujours place pour un(e) bénévole motivé(e)!
Intéressez-vous aussi aux priorités et aux projets de votre conseil scolaire. Plus on comprend comment ça fonctionne, plus on peut contribuer concrètement.
Qu’est-ce que votre implication parentale dans le milieu scolaire vous a apporté personnellement, et qu’aimeriez-vous dire à un parent qui hésite à s’impliquer?
Mon engagement m’a apporté beaucoup de quiétude. Être impliquée m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement de l’école : l’approche pédagogique, les activités sociales, les célébrations, mais aussi la réalité des autres élèves et de toute la communauté scolaire. Ça m’a rassurée de voir concrètement ce qui se fait au quotidien. Je réalise qu’il y a toujours des défis, bien sûr, mais aussi énormément de choses positives qui méritent d’être mises en lumière. Cela m’a aussi donné confiance dans mon rôle de parent.
Pour un parent qui hésite, je dirais que s’impliquer, c’est une façon d’être mieux outillé, mieux informé et plus serein dans son rôle. C’est une belle occasion de voir l’école de l’intérieur, de comprendre ce que vivent nos enfants et de contribuer, même un petit peu, à rendre cet environnement encore plus riche pour eux.
