
Ce mois de novembre, à l’occasion de la Semaine nationale de l’immigration francophone, nous vous présentons Mario Pierre, un parent engagé du Conseil scolaire Viamonde. Enseignant à Scarborough et membre de l’Ordre des enseignantes et enseignants de l’Ontario, Mario est formateur en chef au Centre de formation des adultes Alpha-Toronto depuis 2011. Père de deux enfants à l’école secondaire Ronald de Pickering, il assume également la présidence du comité de participation des parents cette année. Impliqué avec PPE depuis plus de 10 ans, Mario est toujours partant pour partager son expertise et ses expériences afin d’inspirer et de soutenir d’autres parents.
Quand les parents sont motivés, les enfants sont motivés aussi… Les parents sont le premier modèle de leurs enfants.
Mario Pierre
De quelle façon êtes-vous un parent engagé?
À mon avis, je crois qu’un parent engagé est celui qui fait tout ce qui est possible pour rendre ses enfants productifs dans leurs apprentissages. Cela peut s’étendre à toutes les activités de l’école. L’engagement des parents est substantiel pour accompagner le développement éducatif des enfants.
Des recherches nous montrent que, lorsque les parents sont impliqués dans la vie éducative de leurs enfants, la réussite est immanquable. Tenant compte de toutes les distractions présentes dans le monde où nous vivons actuellement, les parents ont réellement besoin d’accompagner les enfants dans leur cheminement. C’est pourquoi, depuis mon arrivée au Canada, je m’engage activement dans l’apprentissage de mes enfants.
Je tiens à remercier PPE, qui joue un rôle de catalyseur pour mieux outiller les parents en offrant un cadre pour soutenir les enfants sur la voie de l’épanouissement et de la responsabilité.
Quelles sont les raisons qui motivent votre engagement?
Je pense que les raisons qui motivent mon engagement sont multiples. Tout d’abord, quand les parents sont motivés, les enfants sont motivés aussi. On dit souvent que les parents sont le premier modèle de leurs enfants. Il est donc primordial qu’elles et ils cultivent leurs propres valeurs et les incarnent dans leur vie quotidienne. Nous devons apprendre à gérer nos émotions de manière constructive et efficace.
Lorsque je suis arrivé à Toronto, je ne savais pas qu’il existait des conseils scolaires francophones. En premier lieu, j’envisageais d’inscrire mon petit garçon, qui avait alors 4 ans, dans une école anglophone, mais je me suis finalement dirigé vers le Conseil scolaire Viamonde. Ce n’est certainement pas un regret puisque non seulement mon fils parle très bien le français, mais il est actuellement à l’université en anglais.
En assistant à de multiples assemblées de PPE, je trouve des outils nécessaires qui m’aident beaucoup à mieux accompagner mes enfants vers leurs buts.
Quels conseils souhaitez-vous donner aux parents de votre communauté?
Je conseille à tous les parents de s’intégrer hardiment dans les conseils scolaires pour jouer leur rôle en tant que parent responsable afin de défendre les intérêts de leurs enfants. Je fais de la promotion au sein du conseil scolaire de mes enfants pour que les parents participent activement dans les activités de l’école. La relation entre les membres du personnel et les parents est substantielle.
Je m’applique à inviter les parents dans les rencontres pour qu’elles et ils partagent leurs expériences. Nous nous sommes engagés à faire la promotion de la langue française. Je pense que l’implication des parents est primordiale pour la réussite des enfants. Les parents nouvellement arrivés ont besoin d’orientation vers des organismes crédibles qui sont capables de mieux les outiller pour la réussite de leurs enfants. PPE est l’organisme idéal pour les parents.
Certains disent que les parents sont naturellement motivés lorsqu’ils voient leurs efforts apporter un bénéfice direct aux enfants. Cela montre aux parents que leur implication fait une réelle différence et motive ceux qui hésitent à participer.
En tant que parent issu de l’immigration, quels ont été les plus grands défis – et les plus belles surprises – de votre parcours d’engagement dans l’école ou la communauté francophone?
Les plus grands défis qui m’ont été posés quand je suis arrivé au Canada étaient l’adaptation, surtout puisque je suis arrivé en plein hiver. J’avais de la difficulté à trouver un emploi qui correspondait à mes compétences. J’ai dû suivre des cours de qualifications additionnelles pour être accepté par un ordre professionnel puisque les qualifications et l’expérience professionnelle peuvent ne pas être reconnues dans le pays d’adoption. L’adaptation à une nouvelle culture réclame du temps. Ma plus belle surprise a été l’intégration rapide de mes enfants dans le système.
Je crois que tous les nouveaux arrivants font face à de nombreux défis lorsqu’ils arrivent au Canada. En matière financière, on peut penser aux loyers élevés, mais un autre grand défi auquel font face les immigrants est celui de la langue. Personnellement, je n’ai pas vécu ce genre de problème parce que je viens d’un pays francophone. Il est important de maîtriser le français ou l’anglais pour réussir à s’intégrer dans ce pays.
En dépit de tout, l’immigration au Canada est bénéfique pour moi parce que mes enfants, qui sont toujours une priorité, vont jouer un rôle important dans la société. C’est pourquoi je vais toujours les accompagner dans leur cheminement pour mieux réussir.