En ce Mois de la Francophonie, nous mettons en lumière une femme dont l’engagement reflète l’importance de la transmission du français et de l’implication communautaire.
Sonia Macaluso est mère d’un adolescent inscrit au sein du Conseil scolaire Viamonde. Travaillant avec des organismes à but non lucratif, elle appuie le développement de portefeuilles professionnels en français et agit comme formatrice nationale avec High Five et Sauveteur national de la Société de sauvetage Canada. Elle est également fière de collaborer avec PPE, une organisation qui lui tient à cœur. Forte de ses racines métisses de la région de première nation Kitigan Zibi Anishinabeg, Sonia partage avec nous son parcours et son engagement pour soutenir la vitalité de la francophonie en Ontario.💫
Mon objectif est de trouver des façons d’amplifier cette fierté (francophone) chez nos enfants, pour qu’ils grandissent en sachant qu’ils font partie d’une communauté vivante et dynamique.
Sonia Macaluso
De quelle façon êtes-vous un parent engagé?
Avec mon cheminement au fil des années, mon engagement parental ne m’a pas toujours semblé évident. Ce n’est que lorsque mes enfants ont approché l’adolescence que j’ai commencé à remarquer certaines lacunes dans les services offerts aux jeunes en français. Cela m’a poussée à vouloir changer la dynamique des discussions au sein de la communauté francophone à Hamilton, une conversation à la fois.
J’ai été frappée d’apprendre que Hamilton fait partie des 25 villes en Ontario pouvant offrir des services en français. Je me suis alors demandé : pourquoi ne pas tirer avantage de cette réalité pour mieux répondre aux besoins de notre communauté?
C’est ainsi que j’ai décidé de m’impliquer activement. Je suis présidente du conseil de parents de l’école de mon adolescenct au sein du Conseil scolaire Viamonde, je siège à l’ACFO Hamilton, ainsi qu’au conseil d’administration du Centre francophone Hamilton et d’Impact ON. Mon engagement s’étend aussi à mon travail avec le Collège Boréal et La Cité.
Pour moi, être un parent engagé, c’est contribuer à bâtir un environnement francophone plus riche et inclusif pour nos jeunes afin qu’ils puissent évoluer et s’épanouir pleinement dans leur langue.
Quelles sont les raisons qui motivent votre engagement?
Ce qui me motive avant tout, c’est de voir à quel point il peut être difficile pour les parents de savoir par où commencer lorsqu’ils cherchent des réponses ou des ressources en français. Trop souvent, l’information existe, mais elle est méconnue ou il est difficile d’y accéder.
Il y a quelques mois, j’ai assisté à une formation où une question m’a particulièrement marquée : sur le plan des services sociaux, combien de personnes savent réellement qu’il existe des services en français? La réalité, c’est que plusieurs ne sont même pas au courant de ces ressources.
C’est là que je veux faire une différence. Mon engagement vise à créer ces ponts entre les familles et les services francophones pour que chaque parent puisse trouver l’accompagnement dont il a besoin, sans barrière linguistique.
Quels conseils souhaitez-vous donner aux parents de votre communauté?
Je vais toujours encourager les parents à continuer de bâtir notre village francophone et à s’appuyer les uns sur les autres. Ensemble, nous créons un environnement où nos enfants peuvent grandir en français, entourés d’une communauté forte et solidaire. C’est en restant unis que nous assurons la pérennité de notre culture et de nos services. Il y a une vraie force dans les nombres – plus nous nous soutenons, plus notre voix collective est entendue.
Comment votre engagement dans diverses organisations francophones influence-t-il votre rôle de parent et votre vision de l’implication parentale?
Mon engagement dans diverses organisations francophones nourrit ma vision de l’implication parentale en me permettant d’élargir l’impact de chaque petit succès. Chaque fois que je suis témoin d’un succès dans une organisation, je cherche à le partager avec mes autres réseaux, pour que ce ne soit pas seulement un gain isolé, mais un progrès pour toute la communauté.
Je suis convaincue que, si nous ne sommes pas là pour protéger et faire rayonner notre langue, personne d’autre ne le fera à notre place. Parfois, j’ai l’impression qu’il y a une certaine retenue autour de la francophonie, jusqu’à ce qu’on entende le français autour de nous – et là, c’est un vrai réconfort. Mon objectif est de trouver des façons d’amplifier cette fierté chez nos enfants, pour qu’ils grandissent en sachant qu’ils font partie d’une communauté vivante et dynamique.